Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un produit que je teste depuis deux ou trois mois : Le Kajal certifié bio de la marque Soultree.
Mais avant toute chose, il me parait important de vous parler du Kajal en général, et surtout de sa différence avec le Khôl.
Kajal, Khôl, quelles différences ?
- L’origine :
La toute première différence est géographique.
Le crayon Khôl nous vient tout droit de l’Egypte antique, d’où il s’est étendu dans tout le Moyen-Orient.
Le Kajal, lui, est originaire du sous-continent indien.
Ce qui fait environ 4931 km de distance.
Rien à voir donc.
- La recette :
Le Khôl était initialement composé de plomb, de bois brûlé, de graisse animale, de bitume et de souffre. Les recettes ont évolué au fil du temps et des découvertes scientifiques ; elles varient à présent selon les pays, les régions, voire les familles. On peut dégager une recette de base, incluant « (…)en proportions égales du sulfate de cuivre, de l’alun calciné, du Zenjar et quelques clous de girofle, puis de réduire les différents ingrédients dans un mortier. Au Maroc, on y ajoutait de l’huile d’olive pour le rendre plus doux à l’application. » (Merci Wiki).
Le Kajal, lui, est essentiellement constitué de ghee, un beurre clarifié utilisé dans la tradition ayurvedique. On lui rajoute du noir de carbone (combustion incomplète d’huile de moutarde bio) et des huiles végétales bio (ricin et amande douce), ainsi que quelques pigments minéraux, avant de malaxer le tout à la main, selon une recette vieille de plus de 3000 ans.
- L’application
Le khôl se présente le plus souvent sous forme de poudre, contenue dans un kholier (le flacon à khôl, pas le truc en pâtes de la fête des mères…), et applicable sur le dessus et le bord interne de la paupière avec un bâtonnet sculpté nommé mirwed.

Le kajal existe sous différentes formes, mais est plus généralement distribué en occident sous forme conique, dans un petit tube, qui permet selon l’angle d’application des traits plus fins ou épais.
- Utilité et pigmentation
Les deux produits semblent avoir été créés à des fins médicinales.
Le khôl initial contenait une certaine quantité de plomb, dont la fonction biocide en aurait fait le premier antibiotique connu avant même une fonction cosmétique. Et en plus, ça rendait les Pharaons sexy.

Le Kajal, quant à lui, contient du camphre, ce qui prévient les irritations de l’oeil en aidant à évacuer les impuretés, rend l’œil plus blanc et réduits les rougeurs et les sensations de sécheresse (lentilles, écrans, climatisation,etc.). Il existe d’ailleurs un kajal incolore, porté par exemple par les hommes, uniquement pour ses vertus médicinales.

Néanmoins, la grande différence entre les deux vient du fait que le khôl se limite à des teintes de noir et de gris, tandis que le kajal se décline en tout une gamme de couleurs.
Donc, vous comprendrez que quand j’entends des gens me parler de Khôl Kajal, j’ai juste envie de demander s’ils aiment aussi les lions-tigres ou le thé-café. Voilà voilà. ¬¬
En vrai, il existe bien un kohl indien. Oui oui oui. … C’est un tambour qu’on trouve dans les régions et nord de l’Inde. Je ne garantie rien pour réussir à se maquiller avec : Comme dit l’adage, « Y’en a qu’ont essayé, ils ont eu des problèmes ».
Khôl, Kajal, Crayon noir, Eye-Liner.
De fait, ceci n’est pas une battle. (Eh non, désolée, je n’ai pas assez de bons produits actuellement pour la réaliser).
Néanmoins, pour les avoir tous testés à différentes périodes de mon existence, je dirais que la différence essentielle se joue dans le coup de main et l’effet visuel recherché :
Le khôl et le kajal ont pour eux leur fonction médicinale, ce qui n’est pas le cas des deux autres.
Ils peuvent également, si l’on a pris le coup de main, se suffire à eux-même pour effectuer un bel effet Smoky Eyes. Le Khôl est moins gras que le Kajal, qui tend à s’étendre autour de l’œil dans la journée.
Le crayon noir est généralement plus sec que le khôl et le kajal, (quoi que ce ne soit pas toujours le cas si on choisit un crayon hydrofuge.). Il est plutôt facile à appliquer, comparé au khôl ou au kajal, qui demandent un bon coup de main si on veut éviter le Panda Style, ou encore à l’eye-liner liquide, qui ne pardonne absolument aucune hésitation.
Mais, l’eye-liner permet un tracé bien plus précis, vraiment net, ce qui permet d’effectuer de très jolis Cat Eyes.
Conclusion :
Les quatre étant fondamentalement différents, il n’y a pas à mon sens de « meilleur produit ».
Tout dépend à la fois :
– de la composition de ces derniers (INCI, on ne le répètera jamais assez !!),
– de la manière dont ils sont conditionnés,
– de l’effet maquillage que vous recherchez
– et de votre propre coup de main.
Pour ma part, j’ai très tôt pris l’habitude de manier l’eyeliner, que je renforce d’un double trait interne à la paupière de kajal noir : le trait supérieur est net, et je bénéficie des bienfaits du Kajal tout en renforçant la noirceur de mon regard ( pou pou pi dou !).
J’ai déjà écrit un premier article sur l’Eyeliner bio BoHo, et je vous spoile l’objet du prochain billet : Le Kajal Soutree !
Une réponse sur « Khôl ? Kajal ? … et les autres ? »