Pourquoi des Rouges à Lèvres Bio ?

Dites, vous saviez qu’au Moyen-Âge, se maquiller, c’était se rendre coupable du péché de « tromperie adultère » ? En vertu du fait que l’œuvre divine ne devait être retouchée.

Bienheureusement, la pilule est passée depuis ;  le maquillage n’a plus rien de répréhensible (enfin, hormis le fard jaune urine des années 80. Qui ne va à personne, qu’on se le dise. Ça rend au mieux un effet hématome pas mûr. Y’a aucune excuse pour ça. Non, cherchez pas.), surtout depuis qu’on arrête de le fabriquer avec des ingrédients dangereux.

Ah ?
Oups, pardon !
On me glisse dans l’oreillette que non, visiblement, les métaux lourds sont toujours à la mode dans les cosmétiques !
Ouh la la ! C’que j’peux être tête en l’air, parfois !!!

Allez, Instant Culture Confiture !

En 2007, le Breast Cancer Fund publie une étude dans le cadre de la campagne « Campaign for safe cosmetics« . Celle-ci démontre qu’en 2007, sur 33 rouges à lèvres de marques connues testées, 61% contenaient du plomb. Alors certes, en toute petite quantité, mais malgré tout appliqué sur les muqueuses, et donc régulièrement ingéré.
Et, l’OMS a statué que « même à des niveaux relativement faibles, l’exposition peut avoir des effets graves« . Ah ouais ? Quand on sait qu’une fashionista peut ingérer jusqu’à 2kg de RAL dans sa vie, ça fait réfléchir…
Majoritairement, les RAL les plus chers en contenaient le plus. En 2010, la Food and Drug Administration (FDA, un truc états-unien) enfonce le clou et publie une liste de 400 bâtons de RAL potentiellement toxiques. Avec des marques bien connues.
Allez, je fais du putaclic ? Vous pouvez retrouver ici, en bas de page ( Data Table : Expanded survey) les noms des marques, modèles et lots testés… Et on y retrouve :
– L’Oréal,
– Revlon,
– Maybelline,
– Avon,
– Burt’s Bees (?!),
– Lancôme,
– M.A.C.,
– Estée Lauder,
– Rimmel,
– Clarins,
– BeneFit,
– Elizabeth Arden,
– Dior,
– Clinique,
– Chanel,
– Victoria’s secret,
– Iman Cosmetics,
– Shiseido, etc.

Youpi !

Comment ça « tout le monde ne mettra pas 2kg de RAL dans sa vie » ?
Bah, c’est vrai, je peux le reconnaitre, vous avez raison.
Mais heureusement, il existe « l’effet cocktail » ! La merveilleuse synergie des matières nocives que l’on commence à peine à étudier, et qui ouvre de belles perspectives à l’écotoxicologie et la toxicologie humaine !

Dingue, non ?

Car outre le plomb, on peut encore trouver moultes cochonneries peu ragoutantes dans les rouges à lèvres conventionnels. En voici quelques petits exemples :

  • Parabens
  • Huile de paraffine (pétrochimique)
  • Lanoline, issue de la laine du mouton et conservant les insecticides dont les moutons sont baignés pour combattre les tiques.
  • PCB (pulluants toxiques, écotoxiques, et persistant jusqu’à 2700 ans selon les molécules… qui passent dans le sang et le lait maternel.)
  • Furane (encore un truc chimique qui peut causer de l’acné du tronc et du visage, atteinte des nerfs périphériques, de l’hirsutisme, et évidemment, des cancers en veux-tu en voilà)
  • Dioxines (selon wiki : dégradation du système immunitaire, du système nerveux, du système endocrinien et des troubles de la reproduction)

Qu’est-ce qu’on nous gâte !

Heureusement, de nos jours, on n’utilise plus de graisse de baleine pour les cosmétiques. Non, quand même, on n’est pas des bêtes. On a su évoluer de ce point de vue là.
Cool, non ?
Maintenant, la squaleine, huile de foie requin, la remplace pour rendre le produit onctueux.

Et bon appétit !

Donc, on a bon dos de se moquer de nos charmantes ancêtres qui s’empoisonnaient au mercure, au plomb ou au bismuth….
Peut-être en doses moins infimes. Mais comme le disaient nos amis les romains : Gutta cava lapidem ! (non vi sed sæpe cadendo)*. Alors Pouet-Pouet ! (ce n’est pas du latin, mais bien placé, ça fait son petit effet. Juste, penser à ne pas dire camion.)

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez jeter un oeil sur l’article de consoglobe consacré au rouge à lèvre.

Bref, tout ça pour dire que là encore, en méga-feignante que je suis, je préfère ne pas trop me casser la tête et choisir des produits bios, sains et naturels. Avec une INCI clean.

Peut-être que mon rouge à lèvre ne durera pas 24h, mais peu importe : c’est toujours l’occasion de sortir mon petit miroir de poche et de faire une petite retouche sexy sous les yeux de Chéri. Et ouaip, Pin-up, c’est un way of life !

Lipstick

Donc, personnellement, on aura beau essayer de me vendre un rouge à lèvres à grand renfort de pubs, de stars, de couleurs vives, de photoshoots sexy, de musique sensuelle et autre stratégie de communication, ça ne marchera pas.

Non, désolée je vous dis, cherchez pas, ça ne me fait pas envie !
Parce qu’une fois qu’on retire la machine à fric de communication glamour, votre truc, là, il ne vaut pas mieux que n’importe quel dupe. Et tant qu’à faire, j’aime autant mettre des sous (la même somme, voire beaucoup moins ^^’) dans du bio que dans du plomb.
Je vais pas non plus payer avec un sourire mouton pour me faire empoisonner à petit feu !
Enfin, c’est juste mon avis perso, hein.
Après c’que j’en dis….

La question que je me pose, c’est pourquoi. Pourquoi, aujourd’hui, on continue à produire ce genre de trucs alors que les cosmétiques bios, en pleine expansion, prouvent qu’il est possible de créer autrement ?

De supers produits, en plus !
Vraiment, ça me dépasse.

Mais du coup, je suis en accord avec ce que je consomme.
Je veux être sexy. Je veux me plaire. Je veux prendre soin de moi, me faire du bien, dehors, dedans.
Alors ?… ben j’achète bio.

* Rendez-vous comptes que vous repartez avec une nouvelle locution latine en sus !! Si c’est pas la classe, ça…
Et si j’en semais dans tous les articles pour remplir un pokedex-like ? A travailler comme idée…

Ah, euh, sinon, la signification est la suivante : la goutte fait un trou dans la pierre (non pas par la force, mais en tombant souvent).

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3 réponses sur « Pourquoi des Rouges à Lèvres Bio ? »

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